Larmes pour un jour de plus.

Canal+, le zapping, 6 janvier 2009. La bande de Gaza sous les bombardements. Bien sur, on montre le pire: des enfants. Ils pleurent, de douleur. Pas une égratignure due à un jeu imprudent, mais des membres arrachés, des corps écrasés. Ils meurent sous nos yeux d'occidentaux, effarés. Réaliser? Nous en sommes encore loin. Le choc me cloue à mon fauteuil, mais depuis longtemps ces images sont familières. Les mêmes scènes qui se jouent en boucle, d'autres enfants qui meurent, hommes qui crient. Un homme embrasse son bébé mort dans ses bras, un enfant hurle, un adulte aux vêtements tachés de sang cours dans les couloirs d'un hôpital. Soudain, la dernière image: Une voiture arrive en trombe. Du coffre sort un homme tenant dans ses bras un jeune garçon qui semble inconscient, couvert de sang. Il crie, tout comme ceux qui l'accompagent. Mais ce qui me frappe, c'est ce garçon dont la silhouette me rapelle une autre. A travers ce sang, il ressemble à mon frère. Changement de sujet. Les sanglots, incontrolables, remontent le long de ma gorge. Il faut s'identifier pour comprendre.

La crise, le pouvoir d'achat, le prix de l'essence, l'épidémie de grippe, les réformes Darcos, le BAC, la musique, les couples qui rompent, facebook, twilight, la culture de masse, la pub, la corruption, les 35h, le chomâge, la chirurgie esthétique, Britney Spears, la TV réalité...

Et le reste du monde? Pourquoi la terre continue elle de tourner dans le même sens? Demain sera le même jour?

Comments

[coco the angel]

C'est triste ... je pense qu'il faudrait mieux, à ce rythme là, que la terre s'arrête de tourner !
peut être y aurait il moins de morts ! et moins de pleurs !